Selon le Global Times, des associations industrielles chinoises ripostent contre la dernière vague de restrictions à l’exportation décidée par les États-Unis en expliquant que, de toute façon, les puces américaines ne sont ni sûres ni fiables. Ces mêmes organismes poussent leurs adhérents à trouver une alternative locale.

Ces accusations non étayées répondent à l’annonce d’un élargissement des mesures d’embargo américaines à de nouvelles machines et outils logiciels liés à la fabrication de puces, ainsi qu’à l’ajout de 136 entreprises chinoises sur la déjà longue liste noire de Washington.

Ces deux dernières années, les États-Unis ont étendu les restrictions à l’exportation de puces avancées aux outils destinés à leur fabrication, allongeant progressivement la liste des sociétés visées par l’embargo.

Parmi les groupes industriels cités par le Global Times figurent la China Semiconductor Industry Association, l’Internet Society of China, la Chinese Association of Automobile Manufacturers et la China Association of Communications Enterprises. L’ensemble regroupe plus de 6 000 entreprises.

Selon le Global Times, les accusations visant la sûreté et la fiabilité des processeurs américains sont en particulier émises par la China Semiconductor Industry Association, qui conseille aux industriels chinois d’être plus désormais plus prudents dans leurs achats.

L’association ajoute que les mesures jugées arbitraires de Washington contre la Chine ont également causé des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement et augmenté les coûts d’opération des entreprises américaines, ce qui affecte la régularité des livraisons de puces.

Le Global Times est le principal organe de presse du Parti communiste chinois. Il affirme dans un article additionnel que la grande majorité de l’opinion internationale est opposée au nouveau train de mesures, estimant qu’elles ne feront que renforcer la détermination et la capacité de la Chine à bâtir une industrie des semi-conducteurs autosuffisante.

Selon Reuters, la US Semiconductor Industry Association a qualifié à son tour de « peu constructifs » les appels à limiter les importations depuis les États-Unis et ajoute que les affirmations visant la sûreté et la fiabilité des semi-conducteurs américains sont infondées.

Parallèlement, le Ministère du commerce chinois a décidé de renforcer les contrôles à l’exportation de minerais stratégiques utilisables dans les applications militaires comme le gallium, le germanium et l’antimoine. Le contrôle de l’exportation d’éléments à base de graphite a également été renforcé.

Beijing limite en principe l’interdiction des livraisons de matériaux sensibles aux fournisseurs des forces armées américaines, mais les mesures excluent en fait toute exportation vers les États-Unis.