Coorganisateurs du sommet New Industrial Ambition for Europe de Bruxelles le 16 janvier, Ericsson et Nokia appellent les industriels et les politiciens européens à prendre des mesures drastiques pour assurer le futur numérique du continent.
Les pdg respectifs de Nokia et Ericsson et hôtes du sommet de Bruxelles, Pekka Lundmark et Borje Ekholm, s’étaient entourés des patrons de SAP et ASML, Christian Klein et Christophe Fouquet.
Dans un communiqué, le duo d’équipementiers a expliqué que le sommet visait à « catalyser l’élan » que l’Union européenne doit prendre selon lui pour implémenter les mesures qui doivent assurer le succès de la numérisation future. Il s’agit en particulier de réformer un environnement réglementaire jugé défavorable et de rendre la région plus attractive pour les investisseurs.
Plusieurs décideurs politiques européens étaient présents dans l’assistance, en particulier les représentants de la Commission européenne, le vice-ministre des affaires numériques polonais Dariusz Standerski et l’ex-Premier ministre italien Enrico Letta.
Le sommet est l’occasion de revenir sur les deux grands rapports publiés en 2024 par Enrico Letta et Mario Draghi, l’ex-président de la Banque centrale européenne. Ces deux études incluent des observations portant sur le secteur européen des télécoms et appellent à un effort de consolidation.
Dans la tombe
Ericsson et Nokia expliquent que les deux rapports ont fourni le cadre nécessaire pour garantir un futur au secteur tech européen – à condition que les propositions soient maintenant implémentées.
Les équipementiers réclament une R&D renforcée, une réglementation allégée et simplifiée, une refonte des lignes directrices sur la concurrence et les fusions-acquisitions, une harmonisation des objectifs environnementaux, des objectifs clairs pour le déploiement de la 5G et, last but not least, l’adoption de pratiques commerciales équitables.
Pour Pekka Lundmark, « la compétitivité de l’Europe a déjà un pied dans la tombe », mais il est encore possible que « le tanker fasse demi-tour ».
« L’Europe doit créer un environnement dans lequel les entreprises veulent investir, spécialement dans des technologies comme l’IA, le cloud et la connectivité avancée », a renchéri le patron de Nokia.
Bjorn Ekholm a ajouté qu’Ericsson investit déjà de « façon disproportionnée dans la R&D en Europe » et que si « les autres régions du monde continuent à faire la course en tête, ce modèle ne peut survivre ».
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