Orange affirme que soutenir deux technologies LPWA (low power wide area), l’une standard l’autre non, est nécessaire pour connecter un grand nombre de marchés verticaux, tout en soulignant les avantages de préférer LTE-M à NB-IoT.

Après qu’Orange ait exprimé son soutien à la technologie LPWA non-cellulaire LoRA début 2015, Mobile World Live a révélé fin 2016 que le groupe soutiendrait également LTE-M, une des trois technologies cellulaires (avec NB-IoT et EC-GSM) proposées comme standards par le 3GPP.

Orange compte bien « faire de l’IoT un succès », en offrant une solution complète couvrant des marchés verticaux « avec des attentes différentes », indique Ronan Le Bras, en charge du projet IoT mobile.

M.Le Bras explique que la demande de LPWA couvre un vaste domaine englobant des secteurs aussi divers que l’électronique grand public, la santé, les transports et la logistique, les villes intelligentes, le commerce, l’habitat et l’automobile.

La première solution choisie par Orange, LoRA, avait été sélectionnée pour ses clients professionnels, avec l’avantage d’être disponible avant les offres standardisées, tout en répondant à la fois aux exigences de déploiements dans le secteur privé et public, ajoute M.Le Bras.

La solution la plus versatile
A la différence des ses concurrents européens, dont Deutsche Telekom et Vodafone, qui ont fait de NB-IoT leur technologie LPWA exclusive, le groupe Orange s’est engagé sur les pas des grands opérateurs américains AT&T et Verizon, qui étudient à la fois LTE-M et LoRA.

« LTE-M est la plus versatile des trois » pour assurer la connectivité en LPWA, justifie M.Le Bras, ajoutant que cette technologie coûte moins cher et permet des échanges de données à haut débit avec de sérieux bénéfices en latence.

M.Le Bras affirme également que la LTE-M offre la capacité de supporter des appareils comme les trackers GPS, les montres connectées et autres « wearables », ainsi que des services vocaux comme la VoLTE dans une implémentation future.

Loic Le Bras a ajouté que la stratégie d’Orange était de combiner LTE-M et LoRA. Le groupe vise un déploiement initial de la première technologie sur ses réseaux 4G belge et espagnol avant la fin de l’année.

Pour les autres marchés, M.Le Bras a mis en garde quant aux limites de la couverture 4G en Europe, qui pourrait poser un problème pour un déploiement généralisé.

« Nous n’oublions pas que l’essentiel du trafic M2M actuel passe par la 2G et il est important de le prendre en compte », affirme-t-il.