Sébastien Soriano, président de l’Arcep, le régulateur français des télécoms, concède qu’il sera difficile de garder des prix bas pour le spectre qui sera mis en enchères en 2019, surtout quand l’offre ne peut suivre la demande, mais qu’il compte trouver des moyens de maîtriser l’ardoise.

Le prix élevé que les opérateurs finissent par payer pour acquérir du spectre destiné à la 5G fait l’objet de discussions animées, depuis que l’Italie a récolté 6,5 milliards d’euros aux enchères – 4 milliards de plus que le minimum escompté. La vente a été critiquée dans la foulée, le gouvernement transalpin étant accusé de pomper les réserves de cash destinées par les opérateurs aux infrastructures.

Jusqu’à présent, les gouvernements ont usé sans état d’âme des ventes aux enchères pour lever facilement des fonds.

« Par le passé, le critère financier a pu avoir beaucoup d’importance mais maintenant les esprits ont changé, explique Sébastien Soriano à Reuters. Pour éviter que la compétitivité de l’attribution ne se transforme en prix élevés, il faut être inventif. »

L’Arcep veut mettre la bande des 3,5 GHz aux enchères pour la 5G, mais M.Soriano admet que le manque de spectre puisse impacter les prix et qu’il y a « une équation encore à résoudre ».

« Je ne peux pas encore vous dire que pour moi l’Italie est un contre-exemple tant que je n’ai pas complètement trouvé la martingale pour qu’on ne fasse pas les mêmes choses », a encore précisé M.Soriano.

La France a lancé le 26 octobre une consultation publique qui prendra fin avec l’année.

Lors de la dernière vente de spectre aux enchères en 2015, Paris a engrangé 2,8 milliards d’euros.