Le gouvernement français vient de dévoiler une série de mesures destinées à accélérer le déploiement de la 5G dans l’industrie, en retard sur les prévisions en raisons de la présence d’une série d’obstacles, dont un défaut d’accès aux fréquences de spectre nécessaires.

Suite à la publication du rapport et des recommandations de Philippe Herbert, président de la Mission 5G Industrielle, le gouvernement veut autoriser l’accès à la bande de fréquences de 2,6 GHz pour stimuler les projets 5G dans le monde professionnel, tout en étudiant un possible accès aux bandes des 3,8GHz et 4 GHz.

Les autres mesures comprennent le lancement par la France et l’Allemagne d’un appel à  projets conjoint basé sur les réseaux 5G privés, pour lesquels les industriels intéressés sont invités à manifester leur intérêt avant le 8 avril.

Une opération de rapprochement destinée à associer utilisateurs et fournisseurs de solution devrait être organisé par la suite en avril.

La France va par ailleurs inviter les entreprises à manifester leur intérêt pour des zones spéciales baptisées « Campus Fablab 5G industrielle » qui visent à rassembler sur un même site couvert en 5G tous les intervenants dans un projet d’entreprise – opérateurs, équipementiers, intégrateurs et autres fournisseurs d’ingénierie.

La Mission 5G Industrielle a identifié sept obstacles majeurs qui freinent le décollage de la nouvelle technologie en France par rapport aux autres pays d’Europe, parmi lesquels le manque d’équipements et de services, le défaut de personnel qualifié et le manque de maturité des écosystèmes industriels 5G français et européens.

Parallèlement, le gouvernement a offert 47 millions d’euros pour le financement de sept nouveaux projets de R&D dans le cadre d’un plan national d’accélération du déploiement de la 5G lancé en juillet 2021. Ce programme a déjà permis de soutenir 31 projets à cette date, pour un montant total de 478 millions d’euros.

L’un des buts principaux du programme, lancé dans le cadre du plan-cadre France 2030, est de renforcer la compétitivité du pays dans le développement et la production des futures technologies de réseaux.