Patrick Drahi, le fondateur d’Altice, a le sourire : les efforts entrepris par la direction pour améliorer les performances de l’entreprise, très endettée, semblent porter leurs fruits, alors que les résultats du 1er trimestre montrent des signes de croissance en France et au Portugal.

« Des investissements significatifs et soutenus dans les réseaux, de même qu’une amélioration consistante dans les relations clients, ont mené à une réduction du taux d’attrition de la base d’abonnés », note Patrick Drahi, qui se réjouit par ailleurs de progrès dans la satisfaction des clients.

Altice annonce en outre une réduction des coûts chez SFR, l’opérateur fixe et mobile français, tandis que l’offre de contenu premium (notamment le foot européen) et les améliorations apportées aux réseaux ont permis de gagner 117 000 abonnés mobiles.

Bien que le BAIIA en France soit en hausse, le CA pour le 1er trimestre n’a pas bougé, restant à  2,6 milliards d’euros une fois pris en compte les changements survenus dans la fiscalité.

Au T1, Altice a bouclé la vente de près de la moitié de ses activités FTTH moyenne-basse densité pour 1,7 milliard d’euros. Mais des « investissements réseaux significatifs » ont porté le capex à 771 millions.

Au Portugal, où Altice opère sous la marque PT, le groupe annonce « des gains substantiels de clientèle » au T1 et un contrôle des coûts attentif, avec pour résultats une croissance positive du CA.

Le CA de cette branche internationale, qui intègre des activités en Israël et en République Dominicaine, s’est élevé à 3,5 milliards d’euros au T1, pratiquement équivalent à celui du T1 2018. Mais le BAIIA est en hausse de 4 % à 1,3 milliard (les bénéfices nets ne sont pas publiés).

Dette
A la fin du T1, la dette nette s’élevait à 30,1 milliards, en augmentation par rapport aux 28,8 milliards annoncés fin 2018.

Pour réaliser ses objectifs financiers et réduire sa dette, Altice procède à une évaluation de la vente de ses actifs fibre au Portugal et réfléchit à se séparer d’autres activités.

Dans son communiqué, Altice affirme cependant ne plus avoir à vendre d’actifs pour remplir ses obligations financières grâce à la croissance organique en cours dans son cœur d’activités.