Le groupe français Vivendi, qui reste à ce jour le plus gros actionnaire de Telecom Italia avec une part de 24 %, a publié le 5 septembre un communiqué dans lequel il se dit « profondément préoccupé par la gestion désastreuse » de l’opérateur, placé depuis quatre mois sous la houlette d’Elliott Management. Le fonds a pris le contrôle du directoire  en mai dernier suite à une bataille épique.

« Les performances boursières sont dramatiques, fustige Vivendi. Le cours de Bourse de TIM a perdu environ 35 % depuis le 4 mai. Il est au plus bas depuis cinq années alors que dans son position paper du 9 avril, Elliott promettait un doublement du cours de Bourse en deux ans. »

« La nouvelle gouvernance est défaillante, continue le communiqué. La propagation de rumeurs (dont celles du départ du CEO) provoque des dysfonctionnements nuisibles à la bonne marche et aux résultats de TIM. »

Pdg sur la sellette
Les spéculations sur le futur du pdg Amos Genish vont de fait bon train depuis la recomposition du directoire. Bloomberg confirme d’ailleurs que son fauteuil serait menacé, les directeurs représentants Elliott Management étant apparemment de plus en plus sceptiques quant à sa capacité à remettre l’opérateur sur les bons rails.

Selon les sources citées par Bloomberg, Amos Genish résiste aux propositions du fonds, qui veut créer une nouvelle entité pour la téléphonie fixe et vendre des parts dans ses activités liées aux tours. M.Genish favoriserait lui une stratégie basée sur une croissance organique.