La société américaine UbiquitiLink a annoncé le 25 février le placement sur orbite d’un prototype de satellite destiné à fonctionner comme une tour de relais cellulaire. L’engin doit fournir depuis l’espace une couverture dans des zones où les tours ne sont pas installées, service crucial dans les situations d’urgence.

« Nous avons réalisé ce que bien des gens pensaient impossible », a affirmé Charles Miller, le pdg d’UbiquitiLink à Mobile World Daily, expliquant que la technologie est compatible avec n’importe quel appareil au standard 3GPP – qu’il s’agisse du dernier smartphone ou d’un terminal 2G.

« Nous testons actuellement la 2G en orbite et nous testerons la LTE plus tard cette année avec notre second lancement, a continué M.Miller. Nos « tours dans l’espace » seront conçues pour changer de fréquences et de protocoles alors qu’elles survoleront des pays différents. Ces fréquences et protocoles seront choisies par nos partenaires opérateurs dans chaque pays. »

Le déploiement commercial du service est prévu pour 2020 et, quand la 5G deviendra la technologie prédominante, « nous seront prêts à fournir une couverture 5G directement au téléphone », a ajouté M.Miller.

Service primé
Charles Miller, qui travaille depuis quatre ans sur le projet, a monté UbiquitiLink en janvier2017.

Le 8 février, des astronautes embarqués dans la Station spatiale internationale ont assemblé le satellite avant de le fixer sur le nez d’un vaisseau de ravitaillement Cygnus.

La société a passé des accords avec 18 opérateurs mobiles dans 53 pays. Les opérateurs vont payer à UbiquitiLink un prix de gros pour l’accès au service avant de le refacturer à leurs clients au prix de leur choix. Miller a indiqué qu’il suspecte que « les opérateurs feront payer une prime pour le service ».

Les opérateurs seront ainsi capable d’offrir « un service mondial d’itinérance partagé » qui permettra d’améliorer la satisfaction de leurs clients. Mais ils pourront aussi le proposer aux milliards de gens qui n’ont pas de mobile parce qu’il n’y a pas de couverture là où ils vivent, a insisté Charles Miller, avant de mettre en avant l’intérêt du satellite pour les cas d’urgence humanitaire : « en cas de cyclone, de raz-de-marée ou de tremblement de terre, nous offrons une solution de remplacement instantanée. »