Selon le quotidien britannique The Telegraph, La direction de la Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) pourrait être forcée de cesser ses livraisons de composants à Huawei, en réaction aux nouvelles mesures de blocus décidées par Washington à l’encontre de l’équipementier chinois.

Lors d’une assemblée tenue au début de la semaine, le président du directoire de TSMC, Mark Liu, a expliqué que la réglementation américaine obligeait à demander une licence afin de continuer à fournir Huawei, ce qui signifie que les livraisons seraient interrompues si la requête était refusée. Tout en exprimant son espoir de ne pas en arriver là, Mark Liu a noté que TSMC serait cependant capable de compenser rapidement le trou dans ses commandes, rapporte le Telegraph.

Selon les estimations des analystes, la filiale composants d’Huawei, HiSilicon, représenterait 13 à 15 % du CA de TSMC. Géographiquement, TSMC vend 60 % de sa production aux États-Unis contre 20 % à la Chine.

Mark Liu a précisé qu’il était peu probable que TSMC cherche à contourner les nouvelles réglementations, qui impose l’obtention d’une licence afin de pouvoir fournir Huawei en composant élaborés hors des États-Unis à base de technologies américaines.

TSMC a cessé de prendre les commandes d’Huawei, même si celles qui ont été passées avant l’implémentation des nouvelles réglementations seront honorées, à condition qu’elles entrent dans le délai de 120 jours fixé par Washington.

Peu après l’annonce des nouvelles mesures américaines, TSMC a dévoilé des plans visant à construire une usine de 12 milliards de dollars aux Etats-Unis.