Le fabricant sud-coréen Samsung vient de publier un white paper où il détaille sa vision de la 6G et donne quelques indications de calendrier.

Selon Samsung, l’ITU-R devrait commencer ses travaux sur la 6G en 2021 pour boucler  la définition des standards en 2028, ouvrant la possibilité dès cette année à de premiers déploiements et une commercialisation en masse vers 2030.

Samsung note que le cycle de développement des générations de mobile tend à raccourcir : il est ainsi passé de 15 ans pour la 3G à 8 ans pour la 5G.

Le document de 42 pages donne un aperçu des différents aspects de la 6G telle que la voit Samsung : tendances techniques et sociétales, nouveaux services, exigences techniques et technologies candidates… Samsung estime que les réseaux 6G permettront des applications comme des services immersifs de réalité étendue ou l’holographie mobile haute fidélité.

Performances
Samsung vise un débit de données maximal de 1 000 Gb/s et des vitesses utilisateurs de 1 Gb/s, sachant que la 5G a été conçue pour un débit maximal de 20 Gb/s. Pour fournir des services multimédias avancés à un grand nombre d’abonnés, l’industriel sud-coréen explique qu’il faudra considérablement étoffer les performances des réseaux, l’objectif étant d’obtenir une efficacité spectrale double de celle de la 5G.

Les objectifs de performance incluent un temps de latence inférieur à 1 ms et une gigue (jitter ; fluctuation du taux de transfert des paquets) de l’ordre de quelques microsecondes.

Parmi les défis techniques à relever figurent la compatibilité avec les bandes Térahertz (THz), des technologies d’antennes innovantes, le partage de spectre (spectrum sharing), l’Intelligence Artificielle (IA) intégrée, le split computing et les réseaux de haute précision.

Samsung souligne qu’il est inévitable que les systèmes sans fils du futur basculent sur les bandes Térahertz, qui offrent d’énormes quantités de spectre – de quoi envisager des canaux de transmission appuyés sur des bandes passantes de plusieurs dizaines de GHz. On pourrait ainsi satisfaire aux exigences de performances prévues pour la 5G, avec des débits de données de l’ordre du Tb/s, à condition toutefois de relever un certain nombre de défis fondamentaux et techniques.

Parmi les autres industriels asiatiques engagés sur la voie de la 6G figurent entre autres NTT Docomo, qui a annoncé ses premiers pas en janvier avec un lancement commercial pour 2030. En mai, China Unicom et ZTE ont par ailleurs signé un accord stratégique visant au développement de technologies 6G.