Orange Middle East and Africa annonce Djoliba. Ce réseau fibré hautes performances, le premier à couvrir plusieurs pays d’Afrique, doit devenir, affirme le groupe français, un catalyseur de croissance en améliorant les performances des connexions pour les clients du mobile, les vendeurs de contenu et les entreprises.

Djoliba relie le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Mali, le Nigeria et le Sénégal en éliminant les points d’interconnexion aux frontières. La région recense 330 millions d’habitants.

L’objectif du nouveau backbone est de fiabiliser les services 3G, 4G et 5G et d’abaisser les tarifs dans la région, a précisé Orange dans un briefing en ligne.

Pour Alioune Ndiaya, pdg d’Orange Middle East and Africa, Djoliba a vocation de devenir un des piliers sur lequel appuyer la transformation numérique de l’Afrique. « Avec Djoliba, les populations locales vont pouvoir accéder encore plus facilement à des services de santé ou d’éducation, ainsi qu’aux usages offerts par le cloud computing », explique-t-il dans un communiqué publié par le groupe.

Selon la GSMA, l’Afrique comptait plus de 350 millions d’utilisateurs de l’internet sur mobile fin 2019, 20 fois plus qu’il y a 15 ans.

M.Ndiaya remarque cependant qu’il existe de fortes disparités dans la région : « Les pays enclavés et ceux où règnent une grande instabilité n’ont qu’un accès extrêmement limité à l’internet par rapport aux pays plus développés. De même, les zones rurales, où vit 60 % de la population, présentent des différences énormes avec les zones urbaines. »

« Djoliba est la preuve de notre engagement à développer notre présence en Afrique », une région où Orange investit un milliard d’euros par an, note encore le pdg.

Pour Orange, ce réseau ouest-africain n’est qu’une première étape, le plan étant de connecter la quasi-totalité des pays où le groupe est présent en Afrique. « Nous restons ouverts aux autres réseaux, présents ou à venir », conclut M.Ndiaya.

Jérôme Barré, pdg d’Orange Wholesale and International Networks, indique pour sa part qu’il cherche déjà à ajouter deux pays supplémentaires au réseau.