Le groupe finlandais Nokia réaffirme ses engagements à créer des postes en France dans le secteur de la R&D après que la décision de procéder des licenciements dans le pays ait soulevé l’ire du Président Emmanuel Macron.

En 2016, quand il était ministre de l’économie, M.Macron avait approuvé le rachat d’Alcatel-Lucent, alors accompagné d’un engagement à créer 500 postes dans la R&D. Le Président a insisté sur le fait que les plans de suppression d’emploi de Nokia étaient en contradiction avec les promesses faites par le groupe finlandais.

A l’époque du rachat, le groupe Nokia avait précisé qu’il emploierait 4 200 personnes pendant deux ans. Mais en septembre dernier il a annoncé un plan visant à supprimer 600 postes dans les secteurs de l’administration et du soutien, suscitant une levée de boucliers de la part des syndicats et du gouvernement.

« Un engagement très clair a été souscrit : pas de suppression parmi ces 4 200 emplois…et, autre chose importante à signaler, 2 500 postes dans la R&D au total avant la fin 2018 », a ainsi déclaré à Reuters Benjamin Griveaux, le secrétaire d’État auprès du ministre des finances et de l’économie.

Le plan de Nokia était de procéder aux licenciements fin 2019, les branches touchées étant Alcatel-Lucent International et Nokia Solutions Networks France. Ces suppressions font partie d’un vaste plan de réduction des coûts visant à économiser 1,2 milliards d’euros.

Il a été expliqué plus tard que les plans étaient suspendus jusqu’à la tenue d’une réunion début octobre entre les ministres français concernés, la direction du groupe Nokia et les syndicats.

Mais les représentants syndicaux expliquent maintenant que le processus visant à la suppression des emplois pourrait reprendre dans les 10 jours. Nokia aura créé pour sa part 330 des 500 postes promis en R&D avant la fin 2017.