Brad Smith, président de Microsoft, intervient à son tour dans le débat éthique portant sur l’Intelligence Artificielle en présentant les lignes directrices d’un code de conduite qui laisserait fermement les rênes entre des mains humaines en cas d’utilisation de la technologie dans des infrastructures critiques.

Dans un blog, Brad Smith écrit que l’IA offre par bien des manières plus de potentiel pour le bien de l’Humanité que toutes les inventions qui ont précédé. Il insiste cependant sur la nécessité de « réfléchir en amont et avec une vision claire sur les problèmes qui pourraient se présenter », pointant du doigt la façon dont les médias sociaux sont devenus un outil autant qu’une arme.

« Alors que la technologie va de l’avant, il est aussi important de d’assurer d’un contrôle adéquat de l’IA que d’en rechercher les bénéfices », explique Brad Smith.

Microsoft s’est positionné en leader dans la course aux armements qui sévit dans le secteur de l’IA générative, investissant massivement dans l’intégration de ChatGPT dans de nombreux produits. OpenAI, le développeur de la plateforme d’IA générative, a ainsi annoncé cette semaine que Microsoft Bing est désormais le moteur de recherche par défaut associé au service ChatGPT Plus.

Brad Smith affirme que son groupe s’engage à développer et à déployer l’IA de façon sûre et responsable mais ajoute que la mise en place des nécessaires garde-fous exige « un sens de la responsabilité largement partagé et ne saurait être laissé aux seules entreprises du secteur des technologies ».

L’Humain restent aux manettes

Brad Smith présente un plan en cinq points prévoyant l’acceptation par les entreprises d’un cadre réglementaire sur l’IA défini par le gouvernement américain, dans la ligne des récents travaux accomplis aux États-Unis.

Le président de Microsoft demande notamment l’installation de « freins d’urgence » autorisant si nécessaire une intervention humaine dans les systèmes d’IA chargés du contrôle d’infrastructures critiques – réseau électrique, distribution d’eau ou trafic routier.

Brad Smith réclame par ailleurs le développement d’un cadre légal et réglementaire plus vaste portant sur les architectures technologiques de l’IA, la promotion de mesures de transparence garantissant un accès des chercheurs et du public à l’IA et le développement de nouveaux partenariats public-privé.

« Nous devons toujours nous assurer que l’IA reste sous contrôle humain, martèle Brad Smith. Cela doit rester une priorité absolue tant pour les entreprises du secteur tech que pour les gouvernements. »