Mark Zuckerberg a expliqué au Mobile World Congress qu’offrir des services internet de base gratuits pouvait aider les opérateurs mobiles à progresser plus vite sur les marchés émergents.

Répondant aux questions du magazine Wired, le fondateur et directeur général de Facebook a indiqué qu’ « internet.org fonctionne ».

Initiative lancée par Facebook, internet.org vise rien de moins qu’à connecter tout le monde sur la planète. Afin de réaliser cette ambition, Mark Zuckerberg veut sensibiliser le public à l’internet. Une façon d’y parvenir, explique-t-il, est que les opérateurs mobiles offrent certains services gratuitement : une fois que les utilisateurs auront goûté aux téléchargement gratuit de données, ils seront prêts à payer pour continuer à en profiter.

L’app internet.org a été lancée dans 6 pays depuis son démarrage à la mi-2014 en Zambie. Elle offre des services de base gratuits, Facebook y compris. Zuckerberg a indiqué que qu’il n’y avait pas de cannibalisation du chiffres d’affaires parmi les opérateurs partenaires, les clients ne désertant pas les données payants pour les services gratuits.

Mario Zanotti, senior vice président opérations de Millicom, partenaire d’internet.org, a confirmé que les premières remontées étaient encourageantes. Rejoignant Zuckerberg sur scène, Mario Zanotto a indiqué une augmentation de 30 % des utilisateurs de données après le lancement d’offres gratuites au Paraguay, ce qui a conduit ensuite à une augmentation de la consommation payante. En Tanzanie, il a constaté une augmentation de 10 % des ventes de smartphones après le lancement d’internet.org, tout en ajoutant qu’il était encore trop tôt pour en tirer des conclusions.

Christian De Faria, directeur général d’Airtel Africa, un autre partenaire  d’internet.org, a refusé de donner des détails sur son activité commercial, indiquant seulement qu’il n’y avait pas eu de répercussions négatives.

Jon Fredrik Baksaas, directeur général du groupe Telenor, qui n’est pas lui partenaire de Facebook, s’est montré le plus sceptique du panel réuni. Il a insisté sur le fait que les chiffres encourageants devaient se maintenir dans la durée. « On saura alors seulement s’il y a matière à faire des affaires ».