Malgré l’image négative qu’en donne Hollywood, les technologies d’Intelligence Artificielle (IA) sont là pour rester. Et il est grand temps d’éduquer les consommateurs et les entreprises sur leurs bénéfices, affirment les experts réunis dans le cadre de la conférence consacrée aux géant l’IA au Mobile World Congress.

« L’AI a été à la mode, puis elle a déçu… Des cycles similaires se sont succédé comme ça depuis les années 50, note John Carney, vice-président senior chargé des télécoms et des médias chez Salesforce. Mais je pense que cette fois c’est différent. »

L’écosystème actuel, précise John Carney, est emmené par la progression exponentielle de la puissance de calcul, le bas coût des systèmes, l’émergence de la big data et d’algorithmes intelligents adaptés à des problématiques professionnelles précises, et, enfin, par les investissement gigantesques consentis par les grands acteurs du domaine. « Nous appelons tout cela le « Printemps de l’IA », mais il est là pour durer », conclut M.Carney.

Pour Bob Lord, chargé du numérique chez IBM, il est clair que l’attention portée à la question par le cinéma n’a pas aidé : « Les gens pensent que nous allons basculer tout à coup dans un scénario apocalyptique… Il est de notre responsabilité, en tant que professionnels des technologies de l’information, de mieux présenter et assumer les principes qui fondent l’IA. »

Pour Bob Lord, l’impact de l’IA commence tout juste à devenir apparent : « L’AI va nous permettre de prendre des décisions plus vite que jamais, elle va permettre d’approcher des problèmes considérés jusqu’à présent comme insolubles. »

Bien que l’AI puisse effectivement ouvrir de nouvelles portes, nuance cependant Bob Lord, il reviendra cependant aux humains d’utiliser la technologie pour résoudre les problèmes.

Pour Behshad Behzadi, ingénieur assistant chez Google, le défi le plus urgent à relever est d’éduquer les régulateurs et les gouvernements afin qu’ils comprennent bien ce que l’AI signifie pour les secteurs qu’elle touche. Pour cela, « nous devons tous travailler ensemble pour parvenir au bon programme de solutions », tandis que les fournisseurs de plates-formes doivent « toujours s’assurer que l’utilisateur est aux commandes », afin d’apaiser les craintes des consommateurs.