Le gouvernement et les opérateurs mobiles français viennent de passer un accord visant à améliorer la couverture 4G du pays par le biais d’importants investissements dans l’infrastructure, en échange d’une extension des licences liées au spectre et d’un assouplissement des procédures.

Selon l’Arcep, en charge de la régulation du secteur, Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free ont souscrit une série d’engagements qui seront répercuté sur les licences cette année. Le non-respect de ces engagements donnera lieu à des sanctions, a prévenu l’Arcep.

Dans une interview au Journal du Dimanche, Julien Denormandie, secrétaire d’État auprès du Ministre de la cohésion des territoires, a indiqué que le plan se traduirait par 3 milliards d’euros d’investissements, chaque opérateur installant 5 000 antennes et mâts. A noter que le chiffre englobe des déploiements partagés.

L’effort portera spécialement sur les zones rurales et intégrera en outre la couverture de 30 000 km de voies ferrées.

Julien Denormandie a ajouté que les opérateurs bénéficieront en échange d’un renouvellement automatique de leurs licences, sans avoir à participer à une nouvelle vente aux enchères.

Engagement historique
L’Arcep précise que l’accord suit une concertation entre les opérateurs, le gouvernement, les collectivités locales et les autres parties prenantes sur la meilleure façon de connecter les zones, principalement rurales, où les connexions sans fils à haute performance font encore défaut.

Le régulateur explique s’être inspiré de mesures similaires prises dans d’autres pays et qualifie l’accord d’ « historique », notant que l’effort de couverture accompli sur les trois ans à venir sera l’équivalent de tout ce qui a été fait ces quinze dernières.

« Il reste encore en France bien des zones où la couverture mobile est inexistante ou insatisfaisante », admet encore l’Arcep dans son communiqué.

Selon le plan publié, les opérateurs se sont également engagés à améliorer la couverture sur les grandes artères routières du pays et dans les bâtiments, notamment à travers l’adoption de services de voix sur WiFi.