L’European Publishers Council (Conseil Européen des Éditeurs, EPC), association qui regroupe de grands éditeurs de presse, télévision, radio et autres médias, a porté plainte contre Google auprès de la Commission Européenne (EC). Au nom de la législation antitrusts, l’EPC demande aux autorités de remédier aux conditions anticoncurrentielles qui, selon elle, pèsent sur le marché des technologies publicitaires.

Les activités publicitaires de Google font déjà l’objet d’une enquête de la CE, qui s’intéressent à de possibles conflits d’intérêt, le géant américain contrôlant les technologies et les données destinées à acheter et publier des annonces en ligne tout en représentant à la fois les acheteurs et les vendeurs dans le cadre d’une même transaction.

L’EPC affirme que Google contrôle le marché de la diffusion des annonces à travers sa technologie, ce qui lui permet d’imposer des charges exorbitantes.

L’association fait remonter les pratiques incriminées à l’acquisition de la plateforme d’annonces Double Click en 2008, affirmant que Google l’a manipulée pour offrir un traitement préférentiel à ses propres éléments promotionnels.

L’EPC assure que Google est parvenu à « monopoliser pratiquement toutes les étapes de la chaîne de valeur de la technologie publicitaire », avec une part de marché supérieure à 90 % dans certains segments.

L’EPC s’inquiète par ailleurs d’un plan de Google qui vise à supprimer les cookies de tierces parties dans son navigateur Chrome, expliquant que cela pourrait engendrer à court terme une réduction allant jusqu’à 70 % du chiffre d’affaires correspondant réalisé par les éditeurs de médias.

A noter que Google conteste l’amende de 2,4 milliards d’euros infligée par la CE en 2017 pour promotion illégale de ses services liés au shopping.