Le Bureau fédéral anti-cartels allemand pourrait obliger Facebook à prendre des mesures pour calmer les inquiétudes concernant l’utilisation de données personnelles sans l’assentiment des consommateurs, si le géant des médias sociaux ne s’en occupe pas lui-même, selon Reuters.

« Nous sommes conscients que tout doit aller, et ira, vite, a précisé Andreas Mundt, le Président du Bureau, ajoutant qu’il envisageait de prendre des mesures dans les prochains mois. Si le contenu de ces mesures n’est pas précisé, il est vraisemblable qu’il s’agira d’actions concrètes plutôt que d’une simple amende.

Dans un examen préliminaire du réseau social en 2017, le Bureau a établi que Facebook abuse de sa position dominante et du fait de conditionner l’utilisation de sa plate-forme à « l’autorisation d’amasser sans limites n’importe quel type de données générées en faisant appel à des sites tiers et en les intégrant dans les compte des utilisateurs ». La liste de ces « sites tiers » comprend des services dont Facebook est propriétaire, comme WhatsApp et Instagram.

Le régulateur des marchés allemand cherche également à savoir si de nouvelles fonctions introduites par Facebook, comme la possibilité d’effacer l’historique du compte, « affecte notre enquête et répond à nos préoccupations », ajoute Andreas Mundt.

Facebook est sur la sellette depuis l’affaire Cambridge Analytica. La direction du réseau social a suspendu plus de 400 apps à la suite d’un audit destiné à détecter le détournement de données liées aux utilisateurs.

Le mois dernier, la Bundesnetzagentur, agence fédérale chargée de la régulation des réseaux, a demandé que les géants américains de l’Internet, dont Google et Facebook, soit soumis aux mêmes contraintes que les autres compagnies de télécoms.