Deutsche Telekom (DT) et Orange ont discuté en 2017 d’une possible fusion, mais les pourparlers ont finalement échoué après que les deux groupes se sont révélés incapables de parvenir à un accord.

Selon le quotidien français Le Monde, les deux entreprises ont négocié entre mai et septembre, mais la discussion n’a pas dépassé le stade de la sélection d’une banque pour travailler sur un accord. Les pourparlers auraient depuis cessé.

Le principal écueil à la fusion est le déséquilibre de taille entre les deux candidats au mariage, qui empêche de les placer sur un pied d’égalité pour négocier. Reuters place la valeur de Deutsche Telekom autour de 70 milliards d’euros, tandis qu’Orange vaudrait 40 milliards.

En outre, les gouvernements français et allemand détiennent des parts importantes des deux entreprises, ce qui aurait pu générer des complications politiques si les discussions étaient allées plus loin. Enfin, les deux géants des télécoms se trouvent en concurrence en Pologne, Slovaquie et Roumanie, ce qui aurait donné lieu localement à des problèmes de concurrence et limité la logique appuyant une éventuelle fusion.

« Des équipes internes se sont penchées dessus. Mais les gens se sont rendus rapidement compte que rien n’était possible vu que Deutsche Telekom est bien plus gros qu’Orange », a commenté une source citée par Reuters.

Une source d’origine bancaire a cependant fait remarquer que de nouvelles discussions ne pouvaient être exclues cette année, alors que France et Allemagne poussent pour une meilleure coopération au niveau européen.