Dix sociétés se sont présentées pour l’acquisition de licences 4G au Kenya, selon le journal Business Daily. La Communications Authority of Kenya (CA) a précisé que les candidatures des parties intéressées, qui se présentent sous la forme de deux consortiums de cinq sociétés chacun, ont été soumises en décembre  2017 et sont toujours en cours d’évaluation. Les consortiums cherchent à acquérir du spectre dans la bande de fréquence des 700MHz, libérée pour la 4G quand le Kenya est passé à la télévision numérique.

Francis Wangusi, directeur général de la CA, a rapporté que le régulateur avait pris la décision de créer deux consortiums et de leur offrir du spectre à l’essai pendant un an : « En cas de succès, ils payeront des droits à hauteur de 25 millions de dollars », a—t-il précisé.

M.Wangusi a expliqué que cette méthode avait été adoptée vu la quantité limitée de spectre disponible, et que « si l’on donnait à l’un, les autres se plaindraient. »

La bande des 700MHz est divisée en trois blocs, dont l’un a été assigné à Jamii Telecom en 2017, laissant deux blocs disponibles. L’offre est fermée aux trois principaux opérateurs kényans (Safaricom, Airtel et Telkom Kenya), qui disposent déjà du spectre nécessaire dans la bande des 800MHz.

Bien que les dix candidats n’aient pas été expressément nommés, la CA a cité Wananchi Group, Liquid Telecom, iWay Africa et AccessKenya Group. Ces sociétés ont reçu le droit d’offrir des services sur mobiles mais n’ont pas encore reçu le spectre nécessaire.

Les membres de chaque consortium peuvent choisir entre attribuer le spectre à l’un d’entre eux ou investir collectivement dans une structure ad hoc qui gérera pour eux le réseau, explique Business Daily. Si la première option est choisie, le bénéficiaire déploiera le réseau et le louera au reste du consortium.

Parmi les défis auquel les consortiums devront faire face figure avant tout le manque de terminaux bon marché compatibles avec la bande des 700 MHz, ajoute encore le journal. Jamii Telecom, qui a lancé ses services 4G en 2017, se trouve en particulier confronté à cette difficulté. Le besoin d’investissements massifs dans l’infrastructure et l’impossibilité de servir des clients équipés de terminaux 2G et 3G sont d’autres handicaps.