Les actifs utilisés pour fonder l’opérateur mobile actuellement connu sous le nom d’Airtel Tanzania auraient été transférés illégalement hors du contrôle du gouvernement, viennent de décréter les autorités de Dar es Salam à la suite d’une enquête.

Selon des propos du Président John Magufuli cités par Bloomberg, l’État va maintenant négocier avec Airtel afin de récupérer sa part.

L’affaire remonte à la privatisation partielle de la Tanzania Telecommunications Company en 2001, dont des actifs ont servi à créer l’opérateur sans fil passé aujourd’hui sous la marque Airtel. La société a connu un certain nombre de changements de propriétaires entre sa formation et le rachat final par Airtel en 2010, dans le cadre de l’acquisition de plusieurs filiales africaines du groupe Zain pour 11 milliards de dollars.

L’enquête lancée par la Tanzanie sur la privatisation suit une déclaration télévisée de John Magufuli en décembre 2017 expliquant que l’opérateur, aujourd’hui le 3e du pays, appartient à l’État.

Dans des commentaires recueillis tout récemment par Bloomberg, le ministre des finances Philip Mpango a assuré que la privatisation avait été une opération « très sale et terrible », ajoutant que le pays « a été escroqué et beaucoup d’argent perdu. »

Une fois l’enquête annoncée, Airtel a nié avoir commis des malversations et expliqué que la transaction avait été approuvée à l’époque par le gouvernement en place.