Les autorités de Côte d’Ivoire ont décidé d’imposer une taxe de 0,5 % sur les transferts d’argent liquide par mobile, ce qui devrait permettre au gouvernement de récupérer l’équivalent de 18,2 millions de dollars US.

Selon l’Agence de Presse Africaine, la taxe devrait être payée par la société ou l’individu effectuant le paiement et sera collectée par l’opérateur de la transaction.

La taxe s’applique aux transactions assurées tant par les opérateurs de télécoms que par les sociétés de transferts de fonds faisant appel à des applications sur mobile. Les autorités fiscales d’Abidjan estiment que le résultat final pourrait être supérieur à la somme annoncée plus haut, le montant précis des mouvements de liquide étant encore mal apprécié.

La Côte d’Ivoire n’est pas le seul pays d’Afrique à avoir pris la décision de taxer les échanges sur mobiles. Le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda prélèvent chacun 10 % sur les revenus tirés des transactions et le Zimbabwe ajoute une surcharge à chaque transaction individuelle.

Dans un blog publié en octobre, le responsable du dossier régulation en Afrique pour le GSMA, Brian Muthiora, a mis en garde quant aux impacts négatifs d’une telle taxation, expliquant qu’elle se ferait au détriment d’utilisateurs vivant déjà sous le seuil de pauvreté.

« Plutôt que de taxer la fragile industrie de la monétique sur mobile, les gouvernements devraient plutôt assurer la croissance des services de transfert d’argent en numérisant le paiement des différents impôts et prélèvements dus par les contribuables. »