Le directoire de Gemalto a refusé les 4,3 milliards d’euros proposés par la SSII française Atos, arguant que l’offre sous-estime la valeur réelle de la société et n’envisage pas suffisamment les conséquences de l’intégration.

La réponse officielle, signée par le pdg Phillippe Vallée et le président du directoire Alex Mandl explique notamment que l’estimation d’Atos ne tient pas compte de la position de leader de Gemalto dans des secteurs en pleine expansion comme les « activités gouvernementales hautement stratégiques et la sécurité ».

Gemalto critique également les détails de la proposition, notant qu’Atos ne fournit aucune analyse des obstacles à la fusion éventuellement imposés par la régulation, ni de détails quant à l’impact du rachat sur les activités, les emplois et les actionnaires.

Le courrier de Philippe Vallée accuse même Atos d’« opportunisme » quant au moment choisi. Bien que le prix proposé pour les parts soit légèrement supérieur à celui du marché, Gemalto note que cette valeur est de 27 % inférieure au maximum atteint sur les 12 derniers mois et seulement 3,5 % supérieure à la moyenne sur la même période.

La direction d’Atos a répondu qu’elle allait répondre aux préoccupations évoquées dans la réponse de Gemalto et indiqué qu’elle restait ouverte à des discussions avec son directoire.

« Atos réaffirme que ses intentions sont amicales et se base sur un projet industriel solide et convaincant pour les deux sociétés, leurs employés, leurs clients et leurs actionnaires », a indiqué la SSII dans un communiqué.