AT&T s’élève contre la remise en cause par le département de la justice (DoJ) de l’acquisition de Time Warner, affirmant que tant la Loi que les forces du marché s’accordent pour éviter tout impact sur la concurrence.

Selon le Wall Street Journal, ces protestations ont été enregistrées auprès d’une cour d’appel de Washington DC sous la forme d’un document de 59 pages. AT&T y affirme que les arguments du DoJ à la base du litige apparaissent « minces et fragiles ».

Le DoJ soutient que le juge qui a tranché en faveur du projet d’AT&T n’a pas pris en compte les principes de l’économie et du bon sens dans sa décision d’approuver la fusion. La direction de l’opérateur affirme, elle, que le juge a « bien compris les enjeux économiques » évoqués par le DoJ, mais ne considère pas qu’ils puissent mener à une hausse des prix.

Le litige porte principalement sur le fait qu’après la fusion AT&T deviendra à la fois producteur et distributeur de contenu. Cela lui permettrait, selon le DoJ, d’augmenter ses prix vis-à-vis des concurrents désireux de diffuser ses programmes, impactant négativement les consommateurs.

CNN note par ailleurs qu’AT&T rappelle à la cour que le président Donald Trump a indiqué pendant la campagne électorale menant à son élection qu’il bloquerait l’accord et qu’il détestait une des chaînes concernées – CNN, précisément.

L’opérateur explique que « de nombreux organes de presse » se sont demandés si la Maison Blanche n’avait pas tenté d’influencer l’action du DoJ.

Selon Reuters, AT&T précise vouloir administrer séparément Turner, le réseau de télévision par câble de Time Warner, jusqu’en février 2019, ou jusqu’à la conclusion de la procédure d’appel lancée par le gouvernement.

Reste maintenant à fixer une date pour les débats à la cour d’appel.