Le groupe français Thales, axé sur la sécurité et la défense, va dépenser 4,8 milliards d’euros pour acquérir Gemalto, spécialiste des cartes SIM et de l’authentification. C’est 500 millions de plus que proposait Atos, candidat repoussé la semaine passée.

L’offre surprise de Thales, préparée pendant le week-end dernier, a été unanimement acceptée par le directoire de Gemalto. Dans un communiqué commun, les deux sociétés assurent que la fusion va « créer un leader mondial en matière de sécurité numérique. »

Les termes de l’accord prévoient une révision au cas où interviendrait une offre au moins 9 % supérieure à celle de Thales. Il semble bien cependant qu’Atos ait abandonné ses ambitions.

Gemalto avait refusé la semaine dernière les avances d’Atos, décrivant les 4,3 milliards proposés comme une « offre opportuniste » sous-évaluée. Gemalto a également critiqué le manque de détails fournis dans le dossier de rachat.

Thales compte fusionner Gemalto avec ses propres services destinés aux entreprises, qui développent des produits liés à la cybersécurité, l’intelligence artificielle et l’analyse de données.

« L’acquisition de Gemalto est une borne importante dans l’implémentation de la stratégie de Thales, explique le pdg de Thales, Patrice Caine. De concert avec la direction de Gemalto, nous avons de grandes ambitions basées sur une vision partagée de la transformation numérique de nos industries et de nos clients. »

« Je suis convaincu que la fusion avec Thales est l’option la meilleure et la plus prometteuse pour Gemalto et l’issue la plus positive pour notre société, nos employés, nos clients et nos actionnaires, ajoute Philippe Vallée, pdg de Gemalto. Nous partageons les mêmes valeurs et Gemalto va pouvoir poursuivre sa stratégie, accélérer son développement et réaliser sa vision de la sécurité numérique au sein de Thales. »

L’offre de Thales doit maintenant être approuvée par les instances de régulation. L’affaire doit en principe être conclue au second semestre 2018.