Plusieurs équipementiers (mais aucun opérateur pour l’instant) mènent en France un essai de spectre partagé, explorant une technologie qui « pourrait dégager assez de spectre pour offrir des services 5G innovants à tous les citoyens de l’UE ».

L’essai se base sur des fréquences actuellement détenues par le ministère français de la défense, dans la bande de 2,3 GHz à 2,4 GHz. En cas de réussite, il « mènerait à la libération de grandes quantités de spectre licencié en France sur les 24 prochains mois ».

Parmi les participants figurent la start-up française Red Technologies (plate-forme d’administration dynamique du spectre), Ericsson (réseaux radio avec capacités d’agrégation de porteuses) et Qualcomm (terminaux).

« La disponibilité de spectre est une condition clé pour l’adoption croissante des technologies et l’innovation. Ce pilote d’Accès Partagé sous Licence (Licensed Shared Access, ou LSA) est donc un pas vital vers la réalisation du marché numérique européen unique », affirme Wassim Chourbaji, vice-président chargé des affaires gouvernementales chez Qualcomm Communications.

Bien des gouvernements dans le monde s’intéressent au spectre utilisé par les services publics, en particulier par l’armée, pour répondre à la demande croissante de l’industrie des télécoms mobiles.

Bien que dans certains cas cela conduise à la récupération de ces ressources, le partage de spectre offre une alternative assurant qu’elles sont utilisées efficacement.

Une autre considération importante est que bien des applications publiques ne font pas appel à toute la bande disponible, ne fonctionnent que dans certaines régions ou avec des niveaux d’utilisation variables, ce qui laisse envisager d’autres usages.