SES va acquérir 100 % des actions d’Intelsat pour 3,1 milliards de dollars (2,9 milliards d’euros). La fusion devrait donner naissance à un opérateur de satellites multi-orbites plus à même de faire face à la concurrence acharnée et aux changements rapides qui caractérisent le secteur des télécoms spatiales.

Dans un communiqué, SES, société basée à Luxembourg, qualifie l’accord de « transaction d’évidence axée sur le futur », expliquant que la fusion va donner naissance à une entreprise bénéficiant d’une couverture étendue, d’une résilience améliorée, d’un plus large éventail de solutions et de ressources plus solides pour investir dans l’innovation.

L’accord intervient un peu plus d’un an après les premiers bruits évoquant des discussions à propos d’une fusion. SES avait cependant publié à l’époque un communiqué expliquant que les discussions avaient été abandonnées faute d’avoir trouvé un terrain d’entente.

La consolidation annoncée va sans aucun doute renforcer la capacité des partenaires réunis à affronter les poids lourds issus du monde tech comme Starlink (Elon Musk) et Project Kuiper (Amazon) mais aussi des opérateurs spatiaux traditionnels comme Viasat, qui a fusionné l’an passé avec Inmarsat, ou encore de récents arrivants comme Lynk Global et AST SpaceMobile.

La nouvelle entité espère tirer de la fusion 2,4 milliards d’euros en synergies, dont 70 % dans les trois années suivant le bouclage de la transaction. Appuyée sur un carnet de commandes de 9 milliards d’euros, elle devrait générer un chiffre d’affaires de 3,8 milliards d’euros et un revenu brut d’exploitation (Ebitda) ajusté de 1,8 milliard d’euros par an.

Au total, les deux partenaires réunis vont piloter plus de 100 satellites en orbite géostationnaire (GEO) et 26 autres en orbites moyenne (MEO) satellites. D’ici la fin 2026, la nouvelle entité espère lancer respectivement 8 et 7 nouveaux satellites en GEO et MEO. Cette flotte imposante sera mise au service des gouvernements, des télécoms mobiles, de la transmission de données et des médias.

Comme SES, la nouvelle structure sera basée et domiciliée au Luxembourg, tout en maintenant une présence importante aux États-Unis.

La fusion devrait être bouclée dans le cours du second trimestre de 2025.