Dans une interview accordée à Mobile World Live, Michaël Trabbia, directeur exécutif et CEO d’Orange Wholesale, réaffirme que l’opérateur n’est pas lié à une technologie et que le satellite fait partie intégrante de son offre – tout en incitant à calmer les attentes vis-à-vis de ce secteur des télécoms.

Invité du podcast mensuel de Mobile World Live, Michaël Trabbia insiste sur le fait qu’Orange choisira toujours la meilleure solution pour fournir une connexion optimale à ses clients – qu’il s’agisse de réseaux terrestres, de fibre ou de satellites.

Le patron de la branche Wholesale ajoute que le satellite se révèle particulièrement utile  pour le backhaul, pour certains cas d’utilisation B2B et B2C, ainsi que pour connecter les vastes zones encore privées de couverture en Afrique et au Moyen-Orient.

Mais Michaël Trabbia n’envisage pas pour autant que le satellite puisse remplacer les réseaux terrestres, ajoutant que « personne n’y croit sérieusement ».

Michaël Trabbia souligne que le satellite ne pèse aujourd’hui que 20 milliards de dollars, soit 1 à 2 % du marché total des télécoms. Et même si les prévisions les plus optimistes se réalisent, il estime que ce chiffre doublera au mieux, ce qui signifie que le secteur « restera finalement limité ».

Le patron d’Orange Wholesale liste toute une série de handicaps qui affectent le satellite – coûts élevés, contraintes physiques, capacité totale disponible pour les constellations… Sans compter que les câbles sous-marins se sont révélés bien plus efficaces pour les communications intercontinentales.

Dans l’interview, Michaël Trabbia évoque également la saturation du marché des satellites, notant qu’il s’agit d’une activité à risque et que « manifestement, la taille compte ».

« Je crois qu’il est raisonnable de s’attendre à une consolidation ou à des défaillances à un moment ou à un autre », conclut Michaël Trabbia.

Pour écouter le podcast, cliquez ici.