Un des toutes premiers cabinets d’experts à risquer des estimations portant sur la 6G, le Juniper Research estime que le total mondial des connexions pourrait atteindre 290 millions en 2030, un an après le lancement attendu de la technologie en 2029. A condition toutefois de résoudre un certain nombre de problèmes potentiels.

Parmi les écueils qui selon Juniper peuvent empêcher le décollage de la 6G figure le problème des interférences liées à l’utilisation de spectre radio à haute fréquence. En limiter l’impact sera un des défis principaux à relever par les opérateurs.

Les réseaux 6G devraient en principe offrir des performances 100 fois supérieures à celles des réseaux 5G actuels. Mais la technologie est encore en plein développement, avec une standardisation encore floue. En outre, de nombreux opérateurs n’ont même pas encore lancé la SA 5G.

Juniper Research note que les opérateurs vont devoir investir dans les technologies IRS (reconfigurable intelligent surfaces) pour mitiger les interférences causées par les grands obstacles physiques comme les bâtiments.

Le principe de l’IRS est de « réfléchir et rediriger les signaux 6G pour permettre aux paquets de données de contourner les obstacles physiques ».

Pour l’analyste Alex Webb, « la couverture initiale en 6G interviendra dans les zones les plus densément peuplées afin de servir un maximum d’utilisateurs. La technologie RIS sera la clé pour fournir un service 6G de qualité à la fois aux consommateurs et aux entreprises pendant les premières années de fonctionnement du réseau ».

Si Juniper Research annonce 290 millions de connexions 6G en 2030, GSMA Intelligence prédit pour la même année 5 milliards de connexion 5G.