Le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo pousse le Royaume-Uni à revoir sa décision d’autoriser partiellement le matériel Huawei dans ses réseaux 5G, mais n’a pas cependant émis de menaces sur une rupture des liens qui unissent les deux pays dans le domaine du renseignement, explique le Guardian.

Mike Pompeo indique que les États-Unis doivent encore évaluer pleinement la décision britannique, précisant au quotidien anglais que la réaction de son pays sera basée sur l’implémentation du plan. Les efforts en cours à Washington en vue de proposer des fournisseurs alternatifs de matériel 5G offriront en outre à Londres la possibilité de changer de cap, a-t-il ajouté.

Les États-Unis ont auparavant déjà menacé de bloquer les échanges de renseignements avec des alliés, en particulier Londres et Berlin, s’ils n’excluaient pas Huawei de leurs réseaux 5G. Le Royaume-Uni fait partie de l’alliance Five Eyes, canal privilégié qui permet l’échange d’informations avec les services canadiens, américains, australiens et néo-zélandais.

Bien que le Secrétaire d’État n’ait pas précisé si le feu vert partiel de Londres à Huawei impacterait Five Eyes, ou d’autres liens dans le domaine du renseignements, Reuters note pour sa part que Mike Pompeo a prévenu que les États-Unis s’assureraient que les réseaux utilisés pour véhiculer « des informations américaines » sont « sûrs ».

Selon Bloomberg, le ministre canadien de la sécurité publique Bill Blair a expliqué que le pays allait se pencher avec soin sur la décision des Britanniques et considérerait « ce qu’ils ont mis en place pour protéger leur environnement numérique » dans le cadre d’un examen en cours des matériels de réseaux sous l’angle de la cybersécurité.