Les États-Unis menacent de revoir à la baisse le partage de renseignement avec l’Allemagne si elle permet à ses opérateurs d’utiliser des équipements Huawei dans ses réseaux 5G, affirme le Wall Street Journal (WSJ).

Dans une lettre à Berlin à laquelle le WSJ a eu accès, Richard Grenell, l’ambassadeur américain en Allemagne, met en garde contre l’utilisation de matériels Huawei et ZTE, susceptible selon lui de compromettre la sécurité des échanges d’informations entre les deux partenaires militaires.

Si le partage de renseignement ne cesserait pas totalement au cas où l’Allemagne permettrait l’utilisation de matériels chinois, Richard Grenell explique que son échelle serait réduite. L’ambassadeur suggère Ericsson, Nokia et Samsung comme des équipementiers alternatifs.

Le courrier officiel de Richard Grenell suite un avertissement informel de Mike Pompeo en février. Le Secrétaire d’État  avait affirmé que l’intégration de matériels Huawei dans des réseaux à l’étranger rendraient les partenariats plus difficiles avec les pays concernés en raison de craintes relatives à la sécurité.

Le régulateur allemand a dévoilé la semaine passée un plan visant à réclamer plus de vigilance de la part des opérateurs en matière de sécurité. Mais le projet présenté n’interdit pas explicitement l’appel à des fabricants particuliers.

Huawei et ZTE continuent de nier pour leur part qu’ils présentent une menace. Le président tournant de Huawei, Guo Ping, a notamment réaffirmé à Barcelone que les États-Unis n’ont aucune preuve de ce qu’ils avancent.