Vivendi, premier actionnaire de Telecom Italia (TIM), aurait émis de sérieuses objections à l’idée de négociations exclusives avec le fonds KKR, candidat au rachat des activités fixes de l’opérateur italien. Selon le Financial Times (FT), le groupe français estime que l’offre de KKR est sous-évaluée.

Réuni le 22 juin, le conseil d’administration de Telecom Italia a décidé d’entamer des pourparlers exclusifs avec KKR, lauréat du long process de sélection destiné à trouver un acheteur pour Netco, la société externalisée qui concentre les activités fixes de l’opérateur. TIM explique que les négociations doivent aboutir à une offre formelle avant le 30 septembre.

Telecom Italia précise que son conseil d’administration considère que l’offre de KKR est « préférable en termes d’exécution et de timing ». Elle se révèle par ailleurs plus généreuse que celle présentée par le consortium formé par CDP Equity et Macquarie Infrastructure and Real Assets (Europe).

Vivendi, apparemment, ne voit pas les choses de la même façon. Le FT note que le groupe s’inquiète de la valeur donnée aux actifs fixes, qu’il considère comme le « joyau » de Telecom Italia.

Selon le FT, KKR situerait la valeur de Netco autour de 22,5 milliards, alors que Vivendi affirme que le chiffre dépasserait 30 milliards.

Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi, a indiqué au FT son intention de tirer le maximum de valeur de la vente pour tous les actionnaires de Telecom Italia.

Vivendi détient 23,75 % de Telecom Italia. Les deux se sont régulièrement opposés par le passé sur la stratégie de l’opérateur.