La Commission transport et tourisme (Tran) du Parlement Européen a demandé le 9 avril le rejet d’une proposition controversée visant à utiliser une technologie basée sur la Wi-Fi comme principal système de communication pour les voitures connectées.

Avant le vote du Parlement Européen la semaine prochaine, le vice-président de la Tran, Dominique Riquet, a demandé le rejet de la proposition de la CE au motif qu’elle va « à l’encontre du principe de neutralité technologique », ajoutant qu’il existait de sérieux doutes quant à la sélection du système.

« Personne d’autre dans le monde n’a fait ce choix, a précisé Dominique Riquet. La Chine, la Corée du Sud et le Japon ont opté pour une autre technologie, et les États-Unis ont respecté la neutralité. »

D’autres parlementaires européens ont répondu que la proposition de la CE est équitable et présente l’avantage de s’appuyer sur une technologie déjà disponible, permettant un déploiement plus rapide et des bénéfices plus immédiats pour la sécurité routière.

Annoncée en mars, la décision de la CE en faveur d’un système basé sur la Wi-Fi au détriment d’une technologie cellulaire a causé une levée de bouclier dans l’industrie du mobile. Tant la GSMA que l’ETNO (European Telecommunications Network Operators’ Association) ont enjoint les autres instances législatives de l’UE à rejeter la proposition de la CE.

Dans une lettre commune aux parlementaires et aux autorités européennes envoyée la semaine passée, GSMA et ETNO ont affirmé que le choix de protocoles basés sur le système Wi-Fi 802.11p n’offrirait aux citoyens européens « qu’une technologie inférieure, que seul un petit nombre de fabricant de voitures ont l’intention de déployer ».