La chaîne de magasins Shoprite lance des services financiers sur mobile en Afrique du Sud, pays où les opérateurs Vodacom et MTN les ont abandonnés en 2016.

Shoprite est l’une des plus grandes chaînes de magasins d’Afrique du Sud et du continent africain. Le groupe contrôle des marques de supermarchés et autres enseignes commerciales dans 15 pays dont le Nigeria, le Ghana, l’Ouganda et la Zambie.

Selon les informations publiées par le groupe, Shoprite sert 35 millions de clients par jour dans quelques 3 000 points de vente (franchises comprises).

La plate-forme Shoprite Money est avant tout destinée à traiter les paiements par mobile dans les points de vente du groupe. Mais elle offre également des services bancaires de base comme le transfert direct de fonds entre utilisateurs, le règlement de factures, l’achat de communications mobiles et les dépôts et retraits d’argent liquide.

Shoprite a précisé vouloir proposer le service dans les autres pays où le groupe est présent dans les 18 prochains mois. Le service inclura alors la possibilité de transférer des fonds d’un pays à l’autre.

« Les services bancaires transactionnels de base en Afrique du Sud coûtent cher et, dans bien des cas, restent inaccessibles à un grand nombre d’habitants, explique Joseph Bronn, directeur affaires du groupe. Nous croyons que Shoprite Money aura un impact significatif sur l’activité économique du pays. »

Rivaux potentiels
Bien que des rumeurs évoquent un retour de l’opérateur MTN dans le secteur de l’argent sur mobile en Afrique du Sud, rien de solide n’a encore émergé. Le groupe n’a plus rien à proposer dans son pays d’origine depuis qu’il a fermé ses services, jugés non viables commercialement.

Vodacom a lui aussi mis fin au service m-Pesa en Afrique du Sud, faute d’avoir réussi à atteindre la masse critique d’utilisateurs attendue pour atteindre la rentabilité.

Bien que MTN et Vodacom évoquent régulièrement leurs performances et leurs attentes relatives aux services financiers sur mobile dans d’autres pays du continent, aucun des deux ne s’est engagé formellement à les relancer en Afrique du Sud.