Le directoire de Telecom Italia a décidé de se séparer du pdg Amos Genish lors d’une réunion extraordinaire tenue deux jours après que l’opérateur ait catégoriquement nié qu’une démission forcée était d’actualité.

« Le directoire de TIM s’est réuni aujourd’hui et a décidé à la majorité de retirer avec effet immédiat tous les pouvoirs confiés au pdg Amos Genish, donnant mandat au président du directoire de prendre en charge les obligations relatives aux relations de travail avec M.Genish », a indiqué un communiqué.

Le directoire a remercié M.Genish « pour le travail accompli dans l’intérêt de la société et de ses actionnaires au cours de 14 mois d’activité intense ».

Une réunion doit avoir lieu le 18 novembre pour nommer un nouveau pdg.

Selon une source citée par le Financial Times, la réunion a eu lieu de façon impromptue, les invitations étant lancées la veille au soir.

La décision intervient après l’annonce par Telecom Italia d’une dépréciation d’actifs de 2 milliards d’euros relative aux acticités domestiques et l’aveu que le groupe n’est plus capable de tenir les engagements liés à la réduction de sa dette en 2018.

Amos Genish était par ailleurs apparemment discuté pour ses tentatives de garder le contrôle de Netco, société créée pour abriter les activités fixes.

Selon le communiqué annonçant les résultats trimestiels du groupe, la dépréciation d’actifs serait due à la « détérioration du contexte concurrentiel et régulatoire et à la hausse des taux d’intérêt ».

L’opérateur déclare une perte nette de 1,4 milliard comparée à un bénéfice de 437 millions au T3 2017. Le CA a également dévissé de 4,1 % pour s’établir à 4,67 milliards.

Vivendi, premier actionnaire en conflit récurrent avec le fonds Elliott Management qui a pris le contrôle du directoire, a été prompt à dénoncer la dépréciation, la qualifiant de « choquante, soudaine et très inhabituelle » auprès de Reuters.