« Performance positive à domicile et forte croissance au Brésil » : c’est ainsi que Telecom Italia résume son premier trimestre, avec la satisfaction manifeste de pouvoir enfin détourner l’attention des médias sur des éléments positifs après les récentes querelles qui ont déchiré les actionnaires et le directoire.

L’opérateur présente un CA lié aux services en croissance de 2 % en Italie et de 6,4 % au Brésil. « En Italie, la base de clients mobiles et fixes large bande progressent significativement, ainsi que l’ARPU, récompense de l’accent porté par TIM sur l’amélioration de la couverture et de la qualité », commente le pdg Amos Genish.

Le résultats d’exploitation a été impacté par une amende de 74,3 millions d’euros infligée pour infraction aux règles liées aux pouvoirs spéciaux exercés par l’État. Mais la sanction est contestée et l’opérateur compte « prochainement » faire appel. Telecom Italia a déjà fait appel contre une décision de justice affirmant que Vivendi, le principal actionnaire, a omis de déclarer avoir pris le contrôle de la société au gouvernement. L’opérateur conteste cette interprétation, contre lesquels il disposerait selon lui de « solides arguments légaux ».

Les profits redistribués aux actionnaires s’élèvent à 216 millions d’euros, contre 200 millions au T1 2017, sur un CA de 4,7 milliards contre 4,8 milliards à la même période de l’an passé. Le résultat d’exploitation est descendu de 865 millions au T1 2017 à 764 millions au T1 2018.

A noter que les chiffres sont influencés par un changement de méthodes comptables. En prenant en compte les méthodes précédentes, le bénéfice net est passé de 200 à 250 millions entre les deux périodes, tandis que le résultat d’exploitation a baissé de 865 à 806 millions.

Le CA a été touché également par des effets de change négatifs touchant la filiale brésilienne.

Problèmes de restructuration
Telecom Italia, toutefois, n’en a pas fini avec les soucis internes. Les discussions avec les syndicats à propos d’un plan stratégique de restructuration ont en effet échoué. La direction explique que ce plan est « inévitable si l’on veut répondre efficacement aux changements technologiques et industriels imposés par le marché ».

La direction assure qu’il devient tout aussi « inévitable » de déposer auprès du ministre du travail et des représentants des syndicats une proposition visant à établir un « fonds de licenciement extraordinaire ». « Ce projet sera analysé et discuté avec les organisations syndicales dans le but souhaitable de parvenir rapidement à un accord », indique la direction.