Michel Paulin, pdg de l’opérateur de télécoms français SFR, a démissionné pour « raisons personnelles ». Des cadres du groupe  et de sa compagnie-mère Altice ont pris en main la réforme des activités en cours.

Cette confirmation intervient dans la foulée de rumeurs publiées dans les médias français pendant le week-end.

Michel Combes, pdg d’Altice, et Alain Weill, directeur général des activités médias, sont chargés de piloter les changements de direction stratégiques projetés après le départ de M.Paulin.

Selon une source citée par le quotidien français Les Echos, Michel Paulin aurait quitté son poste en raison de « l’intensité de la tâche, nécessitant une énergie sans faille et un engagement total ». Le communiqué officiel d’Altice rend hommage à M.Paulin, présenté comme un des « atouts majeurs » de SFR et souligne qu’il quitte l’entreprise en bons termes avec sa direction.

L’encadrement de SFR est actuellement en train de transformer l’opérateur en une grande compagnie où convergent télécoms, média et publicité. Suite aux réorganisations en cours, Alein Weill sera chargé d’intégrer les activités télécoms dans la branche médias.

« Michel a réussi à poser les bases de la nécessaire transformation du groupe, a expliqué Michel Combes dans le communiqué. Nous sommes pleinement mobilisés afin de poursuivre la transformation de l’entreprise engagée ces derniers mois, continuer d’améliorer les performances opérationnelles et préparer les prochaines étapes du développement du Groupe autour de son projet d’investissements massifs dans les réseaux, de convergence télécoms-medias-publicité et de digitalisation de l’expérience client. »

M.Paulin a remercié la direction d’Altice pour sa « confiance et son soutien » et indiqué qu’il regrettait de mettre fin à sa « participation dans cette magnifique aventure industrielle, certainement la plus ambitieuse et élaborée du secteur des télécoms et des médias en Europe. »

Fortunes variables
SFR reste à ce jour le second opérateur français en nombre de connexions derrière Orange, en dépit de récents progrès réalisés par les deux suivants, Bouygues Telecom et Free Mobile.

Bien que les derniers trimestres aient vu SFR juguler la fuite de ses abonnés mobiles (avec une base à peu près stabilisée au 2e trimestre 2017), sa clientèle fixe a continué à décliner.