L’opérateur kényan Safaricom a présenté ses excuses et offert à ses clients 24 heures de transactions gratuites après une coupure de service survenue dans la matinée du 24 avril. L’incident, qui a privé certains clients d’appels, textos et accès au service monétique m-Pesa, aurait été résolu vers midi.

Dans un communiqué, Bob Collymore, Pdg de Safaricom,  a expliqué que la panne était due à la défaillance successive et rapprochée de deux centres de gestion du trafic. « En réponse, et en priorité, l’équipe a très rapidement commencé à piloter les fonctions affectées à partir de notre équipement redondant de façon à rétablir le service », a précisé M.Collimore.

Dans la foulée, Francis Wangusi, directeur général de la Communication Authority of Kenya, a affirmé au quotidien kényan The Star qu’il allait réclamer des explications et prendrait des mesures si l’incident résultait d’une défaillance technique de Safaricom. M.Wangusi a ajouté que l’échelle de la panne faisait partie des « risques liés à la domination excessive d’un acteur unique. »

L’incident intervient alors que la position dominante de Safaricom dans le secteur des télécoms et des échanges financiers est de plus en plus discutée. Un député de l’assemblée nationale, Jakoyo Midiwo, a ainsi proposé dernièrement d’amender les lois locales afin de forcer Safaricom à séparer ses branches d’activité. Cette proposition n’a pas reçu le soutient du ministre de l’information. Mais les spéculations sont reparties de plus belle avec la fuite dans la presse d’un rapport portant sur le secteur kényan des télécoms. Commandé par la Communications Authority au cabinet britannique Analysys Mason, ce document recommandait une séparation, que le régulateur a affirmé depuis ne pas avoir planifiée.