Ramon Fernandez, directeur général délégué finance d’Orange, veut faire de la branche africaine et moyen-orientale du groupe français un moteur majeur de croissance en développant la consommation de données, en élargissant la gamme des services financiers sur mobile et en poussant son expansion dans le secteur B2B.

Dans le cadre d’un événement destiné aux analystes, Ramon Fernandez et Alioune Ndiaye, pdg d’Orange Middle East and Africa (MEA), ont présenté les principaux éléments du plan qui doit structurer la croissance de la filiale dans une région du monde vouée à une forte croissance économique.

M.Fernandez a précisé que sa stratégie visait d’abord à améliorer la situation du groupe dans les pays où il est déjà présent, plutôt qu’à procéder à des acquisitions, sans toutefois écarter des opportunités d’entrer sur des marchés riches de potentiel.

Ramon Fernandez a tout spécialement évoqué l’Éthiopie, dont le gouvernement semble décidé à ouvrir le marché des télécoms à des investisseurs étrangers. Tant Alioune Ndiaye que le patron du groupe, Stéphane Richard, ont participé à des discussions dans le pays ces derniers mois, a-t-il confirmé.

Objectifs
Au cours de l’événement, Alioune Ndiaye a vanté la position favorable de sa filiale, notant que contrairement à MTN, Etisalat et Airtel Africa, aucun des marchés où Orange est présent ne pèse pour plus de 17 % dans le CA régional ou les résultats – ce qui a permis au groupe d’éviter des « crises » dans des pays spécifiques.

Concernant le futur de son offre de service, Orange MEA souhaite d’abord développer sa gamme financière sur mobile pour y ajouter des prêts et des produits destinés aux entreprises – infrastructure cloud, data centre et outils de sécurité.

Orange MEA escompte par ailleurs développer la consommation de données en profitant de l’adoption croissante du smartphone dans la région, en partie grâce à la diffusion sur le marché d’appareils bon marché comme le Sanza, vendu 20 dollars. M.Ndiaye a indiqué que sa société visait à devenir le premier fournisseur de données partout où elle est présente (Orange se présente déjà comme le premier ou le deuxième opérateur des pays de la région EMEA où il est installé).

« On assiste à l’émergence d’une classe moyenne accompagnée de croissance économique et c’est un marché encore sous-exploité pour les services que nous sommes capables d’offrir, a noté encore M.Fernandez. Les outils numériques, les téléphones mobiles et, demain, les smartphones vont devenir de fantastiques accélérateurs. »