Les treize banques, à qui 9mobile, ex-Etisalat Nigeria, doit de l’argent, vont s’efforcer de procéder au mieux à la vente de l’opérateur avant la fin de l’année, selon Nigeria CommunicationsWeek.

Le pdg de Fidelity Bank, l’une des banques concernées, a précisé : « Les fondamentaux de la société sont bons, avec environ 22 millions d’abonnés, et une présence très forte dans le secteur des données. Notre intérêt est de nous assurer que l’entreprise reste à flot de façon à ce qu’elle attire des acheteurs. Les banques travaillent collectivement à ce sujet. »

Lors d’une réunion tenue à Lagos, il a ajouté : « Comme vous le savez, les banques créditrices se sont mises d’accord pour nommer un nouveau conseil d’administration et un nouveau directoire pour l’entreprise, dont le gouverneur adjoint de la CBN (Banque centrale du Nigeria NDLR) sera le Président. »

Etisalat Nigeria devait 1,2 milliards de dollars à un consortium de banques, emprunt destiné à financer l’amélioration du réseau et son expansion. Mais l’opérateur s’est révélé incapable de payer les échéances, et la maison mère, Etisalat, a finalement remis sa part de 45 % dans Etisalat Nigeria à un syndic. L’opérateur a été rebaptisé 9mobile dans la foulée.

Les banques créancières sont intervenues et ont pris des mesures incluant notamment la nomination de Joseph Nnanna, ex-gouverneur adjoint de la CBN, afin de préparer l’entreprise pour d’éventuels investisseurs.

En juillet, Virgin Mobile, Vodacom et Bua Group ont signalé, entre autres, leur intérêt pour le rachat de 9mobile.

En août, la Nigerian Communications Commission, le régulateur nigérian, a signalé qu’elle sanctionnerait les opérateurs qui ne satisferaient pas à des vérifications financières et techniques, afin d’éviter le renouvellement de la débâcle qui a affecté Etisalat Nigeria.