L’Unesco a signé un accord avec la Commission européenne pour accélérer l’implémentation de la Recommandation édictée en 2021 pour donner un cadre éthique à l’Intelligence Artificielle (IA). L’organisation promet en outre 4 millions d’euros pour soutenir des efforts de régulation entrepris dans des pays à faible revenu.

L’agence des Nations Unies explique que la Recommandation, soutenue par 193 pays membres, a été adoptée à ce jour par près de 30 pays. L’Unesco espère que le partenariat signé avec la CE permettra aux pays les moins développés de mettre en place des stratégies et définir des mesures de régulation concernant l’IA au niveau national.

L’Unesco et la CE vont organiser un réseau mondial d’experts chargés de prodiguer des conseils aux États désireux de mettre en place une législation.

L’Unesco va également lancer un Forum mondial sur l’éthique de l’IA « qui servira de plateforme de formation et permettra aux acteurs de l’IA du monde entier de partager les meilleures pratiques », précise un communiqué, qui ajoute le développement parallèle d’un « kit d’outils sur l’IA à destination des acteurs du système judiciaire ».

« Face aux défis pressants engendrés par l’IA, nous devons aller plus vite en apportant un soutien accru aux pays à faible revenu, commente Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco. Je salue la décision de la Commission européenne de se joindre à l’UNESCO pour soutenir ces pays, en finançant la mobilisation d’experts et l’organisation de formations. »

Dans ses recommandations, l’Unesco conseille une collaboration soutenue entre toutes les parties prenantes – États, entreprises, actionnaires, scientifiques… –  pour éduquer et informer le public sur les problèmes posés par l’IA.

Le partenariat de l’Unesco avec la CE s’ajoute aux efforts déjà entrepris par certains gouvernements pour mieux prendre en compte les risques liés à l’IA.