Le Financial Times (FT) révèle qu’Huawei, en participant à des projets de recherche sensibles aidés par l’Union européenne, a touché des fonds publics en dépit de la décision de certains États membres de limiter les achats de matériels 5G de l’équipementier chinois en invoquant des problèmes de sécurité.

Le FT assure qu’Huawei est impliqué dans 11 projets menés sous l’égide d’Horizon Europe, programme qui chapeaute les recherches dans une série de secteurs touchant entre autres à la protection de l’environnement et à ce que la Commission européenne (CE) appelle « la récupération par le numérique » de la pandémie de Covid-19.

Huawei aurait déjà reçu 3,9 millions de fonds européens à ce jour. L’initiative Horizon Europe dispose d’un budget total de 95,5 milliards pour la période 2021h-2027.

Dans une réponse au FT, un représentant de la Commission européenne a précisé que la somme versée à l’équipementier chinois représentait moins de 1 % du total distribué pour les projets touchant à la 6G, au cloud et à l’IA.

Il est étonnant de voir participer Huawei à des projets européens sensibles au vu des  limitations introduites par plusieurs pays européens pour l’équipement de leurs réseaux mobiles.

Le mois dernier, Bloomberg a annoncé que le Portugal pourrait rejoindre la liste des membres de l’UE qui ont décidé de renoncer au matériel d’Huawei pour le déploiement de la 5G et d’opter en revanche pour des fournisseurs basés dans l’UE, membres de l’OCDE ou agréés par l’Otan.

Dans la foulée, le FT a affirmé que la CE préparait un plan visant à interdire aux pays membres de l’UE l’achat de matériels 5G jugés à risque.