Iliad, qui a acquis récemment au prix fort du spectre 5G aux enchères, est prêt à intenter un procès à Agcom, l’agence de régulation des télécoms italienne, qui envisage d’accorder une extension aux sociétés disposant de licences pour des fréquences compatibles avec le mobile de nouvelle génération, rapporte le journal spécialisé Corriere delle Comunicazioni.

Vodafone Italia et Telecom Italia ont chacun dépensé 2,4 milliards d’euros tandis le nouveau-venu Iliad a payé 1,2 milliard pour acquérir aux enchères du spectre sur la bande très demandée des 3,7 GHz. Au total, le gouvernement a récolté 6,5 milliards, un prix élevé qui lui a été reproché par les opérateurs. A quoi le président d’Agcom, Angelo Marcello Cardani, a riposté en expliquant que « si quelqu’un paye un prix, il n’est pour moi jamais excessif sauf si cette personne a un pistolet pointé sur la tempe. »

Il a cependant été révélé depuis la vente aux enchères que les providers WiMAX Linkem, Tiscali, Go Internet et Mandarin seraient autorisés à retenir leurs licences d’exploitation du spectre dans les bandes de 3,6 à 3,8 GHz pour une durée supplémentaire de 6 ans après l’expiration prévue en 2023.

La direction d’Iliad, qui a lancé un opérateur bas coût en Italie en mai, aurait indiqué qu’elle déposerait une plainte auprès de la cour administrative régionale du Lazio si les prolongations étaient confirmées.

Telecom Italia détient également une licence sur les bandes de 3,6 à 3,8 GHz, mais sans extension pour des raisons d’équité de la concurrence.

Le Corriere delle Comunicazioni avait déjà rapporté que certains sénateurs avaient demandé au vice-Premier ministre Luigi Di Maio d’enquêter sur les renouvellements de licences, les jugeant injustifiés.