Les filiales kényanes d’Airtel et Telkom s’insurgent contre l’incapacité de la Communications Authority (CA) de Nairobi à rétablir une situation qu’ils jugent déséquilibrée après que le régulateur ait retiré d’un rapport sur la concurrence à paraître une recommandation controversée visant à la scission du numéro un Safaricom en deux entités.

Selon le quotidien économique Business Daily, la CA aurait affaibli l’effort visant à imposer à Safaricom l’interopérabilité totale avec ses concurrents en matière de monétique sur mobile et aurait abandonné l’idée de séparer le service m-Pesa des autres activités sans fil de l’opérateur.

La CA répond que les changements apportés au ont été effectués après consultation extensive avec les parties prenantes.

L’étude sur le secteur des télécoms commandée par la CA, réalisée par le cabinet britannique Analysys Mason, explique que la part de Safaricom est « inhabituellement importante » pour un marché à trois opérateurs.

Selon les dernières statistiques de la CA portant sur le 3e trimestre 2017, Safaricom détiendrait 72 % du marché des connexions sans fil et 81 % du marché de la monétique sur mobile.

Scission
Dans la première version de l’étude, qui a fuité dans les médias en février dernier, les rédacteurs recommandaient d’ouvrir le marché de la monétique sur mobile en forçant l’interopérabilité complète entre opérateurs ou en imposant une scission de Safaricom.

Suite à cette fuite, plusieurs ministres étaient venus au secours de Safaricom et, en mars dernier, la CA a confirmé qu’elles ne comptait pas réclamer une scission. Depuis, des discussions ont été entamées entre les opérateurs et la CA en vue de mettre en place l’interopérabilité.