Le gouvernement américain s’efforce de rassembler les principaux opérateurs et industriels du secteur des technologies pour savoir si les open RAN pourraient réduire la dépendance du pays vis-à-vis du matériel d’Huawei. Washington veut notamment encourager la communauté à travailler aux côtés d’AT&T, Dell et Microsoft autour de logiciels 5G, selon le Wall Street Journal (WSJ).

Bien que les travaux n’en soient qu’au stade préliminaire, Larry Kudlow, conseiller économique de la Maison Blanche, a indiqué au quotidien new-yorkais que le but de l’opération est de s’assurer que « l’architecture et l’infrastructure 5G du pays » émanent d’une production domestique.

M.Kudlow a toutefois noté qu’Ericsson et Nokia pourraient être ajoutés à la liste des candidats, vu leur forte présence dans le pays.

Huawei a critiqué le projet, le responsable de la sécurité pour les États-Unis, Andy Purdy, assurant au WSJ que le développement d’un produit logiciel entraînerait un retard de deux ans par rapport à l’adoption des équipements du constructeur. M.Purdy a répété qu’Huawei était prêt à offrir une licence de sa technologie 5G à des concurrents américains.

Les commentaires de Larry Kudlow confirment les déclarations récentes du Secrétaire d’État Mike Pompeo selon lesquelles les autorités américaines travaillent au développement d’une nouvelle alternative mondiale à Huawei.

A noter par ailleurs que l’administration Trump n’est pas seule à voir dans l’open RAN une opportunité pour remplacer Huawei. Le fournisseur de logiciels Mavenir a récemment expliqué à la Federal Communications Commission (le régulateur américain) qu’une telle approche « pourrait encourager des fournisseurs basés aux États-Unis à entrer dans la chaîne 5G » et « renforcer la production locale de technologies et de logiciels plutôt que l’expatrier en Chine ».

Selon Mavenir, l’open RAN offre une option de remplacement économiquement intéressante du matériel Huawei pour les opérateurs chargés de couvrir les zones rurales.