Le Sénat des États-Unis a renoncé à relancer l’interdiction faite aux sociétés américaines de vendre des composants et des logiciels à ZTE, au plus grand soulagement  de l’équipementier chinois.

La semaine dernière, le Département américain du commerce  a levé l’interdiction prononcée pour sept ans et entrée en vigueur cette année, après que ZTE ait satisfait à toutes les exigences américaines exprimées en juin.

Des membres du congrès, Démocrates comme Républicains, s’étaient opposés à la levée des sanctions, affirmant que ZTE présentait une menace pour la sécurité nationale.

Selon le New York Times, le sénat a introduit une clause dans un décret concernant la défense qui aurait pu empêcher la levée de l’embargo.

La Chambre des Représentants, qui a en revanche déjà voté sa propre version du texte, aurait du agréer les mesures prises contre ZTE, contre lesquelles le Président Trump aurait également pu opposer son veto.

Sans le soutien de la direction républicaine à la Chambre, les opposants à la levée de l’embargo ont du reculer. Le décret va désormais se contenter de limiter l’acquisition par le gouvernement fédéral de produits ZTE comme les terminaux.

Cette reculade est critiquée par de nombreux politiciens. « Au vu des détails spécifiques que bien de mes collègues du sénat connaissent sur ZTE et sur la façon dont la Chine compte les utiliser contre les États-Unis, je suis surpris de voir qu’ils ont plié si facilement », a twitté le sénateur républicain Marco Rubio.

« En dépit du soutien des deux partis pour placer la sécurité nationale avant les emplois en Chine, la direction républicaine a refusé de prendre des mesures réelles et substantielles contre ZTE. Au lieu de ça, ils ont imité le Président Trump pour s’incliner devant Beijing, ce qui est pusillanime et honteux », a déclaré pour sa part le sénateur démocrate Chris Van Hollen.