Le directeur de la Communications Commission, organe de régulation des télécoms au Nigeria, estime qu’il serait nécessaire d’investir 136 milliards de dollars dans les réseaux, 40 millions de personnes ne disposant toujours pas d’une connexion de qualité, selon le journal The Nation.

Lors d’un événement organisé par l’industrie au Nigeria, Umar Danbatta, patron de la CC, a expliqué que certaines régions considérées comme bien desservies ne profitent pourtant pas du « plein bénéfice » des services mobiles. Il a ajouté qu’un grand nombre de régions n’offrent toujours qu’une connexion 2G.

Bien que 68 milliards de dollars aient été dépensés pour la construction et l’amélioration des réseaux en 2018, l’effort n’a pas été suffisant pour l’ « un des réseaux de télécoms dont la croissance est la plus rapide dans le monde », a noté M.Danbatta.

Mais si les autorités s’efforcent d’encourager l’investissement, leurs relations avec les grands opérateurs sont loin d’être au beau fixe.

MTN, le premier opérateur nigérian en nombre d’abonnés, a du faire face à l’ire des services fiscaux, résultant en une série d’amendes et en trois ans de procédures pour que la société soit finalement cotée à la bourse de Lagos.

Globacom, le 2e opérateur, a vu 7 000 de ses mâts abattus par la Civil Aviation Authority le mois dernier pour avoir outrepassé les dimensions autorisées.

Quant à la vente du 4e opérateur, 9Mobile (ex-Etisalat Nigeria), elle a sombré en 2018 dans le chaos, les querelles opposant les repreneurs potentiels ayant été aggravées début 2019 par l’intervention de diverses autorités.