Le gouvernement nigérien a demandé à Orange de fermer tous ses bureaux dans le pays alors que la polémique s’envenime entre les autorités et l’opérateur à propos d’un montant de 38 millions de dollars d’impôts impayés, selon Reuters.

L’opérateur réfute à la fois les accusations et le montant réclamé, notant qu’il représente pratiquement la moitié de son chiffre d’affaires au Niger. Dans un communiqué à Reuters, Orange assure que forcer la fermeture des bureaux est une mesure « brutale et disproportionnée ».

Dans un communiqué à African Daily Voice, Orange prévient que la « continuité de la société » est en danger, notant que 52 000 emplois dépendent indirectement du groupe français. Orange ajoute que ses activités de base, notamment ses services mobiles et financiers, représentent près de 3 % du PNB du Niger.

Orange est le troisième opérateur au Niger avec 2,3 millions d’abonnés à ses services mobiles et une part de marché d’environ 24 % au 3e trimestre 2018, selon les estimations de GSMA Intelligence.

L’annonce de problèmes au Niger intervient quelques heures après la tenue à Londres d’une réunion dans laquelle le groupe a réaffirmé ses engagements en Afrique et ses plans destinés à y étendre l’empreinte du service financier Orange Money.

En plus de services destinés à améliorer l’inclusion financière, le groupe français offre des services d’électricité solaire dans plusieurs pays d’Afrique où il est présent, initiative qu’il espère exporter dans tout le continent.