Meng Wanzhou, directrice financière du groupe chinois Huawei, a été relâchée le 12 septembre par une cour canadienne après dix jours de détention contre une caution de 10 millions de dollars canadiens (7,5 millions de dollars US).

Mme Meng doit porter un bracelet électronique à la cheville et reste sous surveillance 24 heures sur 24. Elle doit se présenter à nouveau devant la cour le 6 février.

A Washington, le président Trump a expliqué à Reuters qu’il était prêt à intervenir si cela pouvait améliorer la sécurité nationale et aider à faire émerger un accord commercial avec la Chine.

Mme Meng, fille du fondateur de Huawei Ren Zhengfei, a été arrêtée à Vancouver le 1er décembre. Elle est soupçonnée d’avoir violé l’embargo américain imposé à l’Iran. Elle est susceptible d’être extradée aux États-Unis, qui ont 60 jours pour en formuler la demande.

Le Département américain de la Justice prétend que Mme Meng aurait menti à des banques internationales autour de transactions liées à l’Iran impliquant Skycom Tech.

Escalade
L’arrestation de Meng Wanzhou a dégradé encore d’un cran les relations sino-américaines, marquées depuis plusieurs mois par une guerre commerciale acharnée.

Le gouvernement chinois a réclamé la libération immédiate de Mme Meng et menacé le Canada de rétorsions sévères en cas de refus. Beijing a également convoqué l’ambassadeur américain afin de protester contre l’arrestation.

Huawei a pour sa part émis un communiqué affirmant que le groupe avait « toute confiance dans le fait que les systèmes légaux canadiens et américains aboutirait à de justes conclusions dans l’affaire en cours ».

Parallèlement à l’arrestation, l’équipementier de Shenzhen a subi la semaine dernière une série de sérieux revers. BT serait sur le point de démonter tout l’équipement fourni par Huawei dans le coeur de réseau 4G de sa filiale mobile EE dans les deux ans, tandis que des opérateurs japonais ont annoncé qu’il ne comptait pas déployer du matériel chinois dans leurs réseaux 5G.

Cette dernière annonce suite la décision de Tokyo le 11 décembre d’interdire l’utilisation d’équipements de télécoms chinois par les agences gouvernementales.