Pour plus d’efficacité et pour éviter une surcharge des réseaux, la GSMA appelle à une coopération étroite entre les opérateurs et les organisations qui mettent en place des apps de suivi de contacts avec des personnes infectées par le Covid-19.

Dans un document publié le 4 juin, l’association des grands acteurs de la téléphonie mobile explique qu’une app fondée sur un modèle décentralisé pourrait engendrer un volume d’échange de données « assez important pour impacter les réseaux » et déboucher sur des factures salées pour les clients.

Si l’on se base sur le nombre d’infections possibles dans un pays très peuplé, les apps « pourraient nécessiter des centaines de mégaoctets de données par utilisateur et par mois », prévient la GSMA.

L’association suggère aux opérateurs de consulter les organismes qui mettent en place les apps afin de les optimiser ensemble. On pourrait ainsi mieux relever le défi lié au volume de données en encourageant le détournement d’une partie du trafic par la Wi-Fi.

Bien qu’ils ne soient pas directement impliqués dans la distribution des apps, la GSMA note que les opérateurs pourraient aider de diverses façons au succès des apps, par exemple en testant l’interopérabilité des appareils et en procédant à des mesures de calibration de proximité avec Bluetooth. La GSMA note que certains opérateurs comme Vodafone et Orange ont déjà pris de telles initiatives.

Les opérateurs pourraient également jouer un rôle clé en démultipliant la portée et la distribution des apps, en intégrant des éléments logiciels dans leurs propres apps, en les pré-installant sur les téléphones et en aidant les utilisateurs à comprendre leur fonctionnement.

Pour aider à une plus large diffusion des apps, la GSMA recommande aux opérateurs la gratuité pour tous les échanges de données qu’elles génèrent.

La GSMA ajoute enfin que les opérateurs devraient s’assurer que les services de suivi des contacts n’impactent pas négativement le fonctionnement des autres apps et la durée de vie de la batterie.